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Entre deux rives

projet en cours

« Tout être s’épanoui quand il vit en harmonie avec la nature".

  (Proverbe chinois), cité par Xi-Xinping pendant la COP 15 sur la biodiversité. 

Entre Deux Rives

 

M'épanouir avec un grand M.

La promesse en éveil, suspendue au projet « Deux-Rives /«Zwei-Ufer » qui se développe en grande partie sur d’anciennes friches portuaires qui composaient l’entrée industrielle de la ville de Strasbourg le long du Rhin et du canal de L'Ill.

 

Pourtant j'ai entrepris cette série parce que j'ai peur; Une certaine appréhension du monde qui vient avec ce qui sort progressivement de terre juste en bas de chez moi. A l’échelle de l’urbanisation croissante d’une ville dont l’expansion semble sans limite, Strasbourg reste loin derrière des mégapoles comme Chongqing en Chine. Tout de même, l'Eurométropole de Strasbourg se fait l'échos du monde changeant que j’observe tous les jours.

 

Parmis les bouleversements qui se déroulent sous ma fenêtre,  l'étonnante biodiversité environnante s'apparente peu à peu à de précieuses reliques.  M’attacher à cette végétation rustique, à ces formes vivaces qui, dans une très grande mesure, nous précèdent, nous dépassent et nous ignorent, m’a appris à faire de l'expérience photographique une méditation.

Pendant que je tente de capter l’état de changement perpétuel d'une certaine harmonie qui dès lors s’évapore, c’est tout mon imaginaire et mes espoirs qui semblent à reconsidérer.

Certes l’avenir qui se dessine ici m'enchante autant que la vue de l'aurore ou du crépuscule sur la cîme des bâtiments en construction. Les perspectives d’une nouvelle vie ici m’inspirent avec la même effervescence que les dunes éphémères (des terres contaminées en cours de traitement) ou la neige industrielle induite par effet de dépression atmosphérique sur les particules fines. Néanmoins, dans quelques années, le territoire des deux-rives ne sera plus vraiment le même.      

 

Si j’ai confiance au principe de reconnecter la ville et ses quartiers à l’eau, à l’idée de favoriser les mobilités douces et à la mise en place de nouveaux parcs et promenades d’agréments en tant que bouclier climatique, je me demande tout de même qu’adviendra-il de ces petits coins de paradis naturels, de mon grand jardin à l’ incroyable biodiversité, ces plantes frêles, fleurs vivaces, tous ces trucs "wild" et exotiques qu’il m’amuse de contempler, de mon triangle des bermudes, mes montagnes amoureuses, des cheminées qui fument, de cette odeur et cette âme lorsque « l’entre Deux-Rives » aura atteint sa métamorphose ?

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