En 2012, j’ai suivit le fil de l’eau jusqu’à la mer Baltique, franchi l’enceinte du chantier naval de Gdansk en Pologne, berceau du Mouvement Solidarnosc, enchevêtré dans un processus de gentrification.

Pendant cinq ans, armée d’une caméra au poing, j’ai suivit les actions du photographe Michal Szlaga, lauréat du World Press Photo Award, reconnu comme le documentariste quasi exclusif des transformations du chantier naval.

Je me suis également penchée sur l'art performatif des artistes Gregorz Klaman, Iwona Zajac, Maciej Zupika et tant d'autres... 

 

Nous avons appréhendé ce terrain énigmatique comme un organisme vivant; Son squelette fait d’architecture, de technologies, de machines, 

son sang fait des gens qui l’habitent, 

son âme de l’idée de liberté et de solidarité qui en a découlé. 

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En questionnant la particularité culturelle, politique et architecturale de cet installation industrielle monumentale, j’ai voulu montrer que cette métaphore est toujours d’actualité.

Au départ méprisé par l’ensemble de la population, le chantier naval est redevenu,

grâce aux artistes, un symbole vivant de l’identité polonaise.